Espace Diamant

Théâtre : Hugo de père en filles


Samedi 7 octobre - 20h30
Espace Diamant
Théâtre
Tarif B


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Victor Hugo avait deux filles : Léopoldine, morte noyée à dix neuf ans, et Adèle, devenue folle, enfermée dans une « maison de folles » dont elle ne sortira que pour assister à quelques représentations des œuvres théâtrales de son père.
« Hugo, de père en filles » donne la parole à Adèle et Léopoldine et, à travers leur destinée, raconte une vie et une œuvre emplies de personnages et de fantômes, une œuvre de combat, inclassable – tantôt romantique, lyrique, tragique, historique, épique, réaliste, mystique, fantastique…
 

ADÈLE HUGO, « Dédé »
Elle portait le prénom de sa mère, mais chez les Hugo, on l’appelait plutôt « Dédé ».  Cinquième enfant d’une famille entièrement dévouée au patriarche – poète et romancier –, Adèle connut comme sa sœur Léopoldine – morte noyée à l’âge de dix-neuf ans –, un destin tragique.  L’histoire retient davantage les célèbres vers du recueil Les Contemplations dans lesquels Victor Hugo rend hommage à Léopoldine – l’enfant trop tôt disparu – tandis que l’autre – Adèle – glissait lentement vers le précipice de la folie… En effet, affectée par la mort prématurée de sa sœur Léopoldine et supportant mal l’exil à Guernesey, Adèle montre, dès 1856, des signes de troubles psychiques. Pendant de longues années d’errance et d’éloignement de la cellule familiale, Adèle sombre dans la démence. En 1871, l’exil de Victor Hugo se termine. Il rentre à Paris, fait rapatrier sa fille, et il l’interne, l’année suivante à l’hôpital Saint-Mandé.  Adèle passe alors le restant de ses jours – soit plus d’une quarantaine d’années ! – enfermée.  À la mort de Victor Hugo, elle est admise à Suresnes. Elle y meurt en 1915, mais la Première Guerre Mondiale occulte la disparition de la dernière des enfants Hugo. Triste destinée que celle de cette belle jeune fille si douée pour la musique et l’écriture…
 

LÉOPOLDINE HUGO, « Didine »
Fille aînée de Victor. Elle naquit le 28 août 1824, un an après son frère aîné, Léopold, né le 16 juillet 1823, et mort le 9 octobre de la même année, à l’âge d’à peine 3 mois. Dans la famille on l’appelle « Didine ».  Les nombreux amis de son père lui font fête. Plus tard, elle séduit, sans le chercher, et les prétendants ne manquent pas. En 1839, elle tombe amoureuse de Charles Vacquerie. Le jeune ménage s’installe au Havre, au domicile de la belle-famille de Léopoldine.  Le 4 septembre 1843, Léopoldine et son mari s’embarquent pour une promenade en bateau à voile. Un coup de vent renverse le bateau. Léopoldine, qui ne sait pas nager, s’agrippe au bateau, mais finit par être emportée, et son mari, excellent nageur est noyé également, sans qu’on puisse affirmer qu’il s’est laissé couler pour ne pas survivre à sa femme.
 

VICTOR HUGO, « Toto »
À la mort de Léopoldine, pour Victor Hugo le choc est terrible. Une fracture se produit dans sa vie, qui va se répercuter dans sa production. C’est à partir de cette date que Victor ne créera plus rien jusqu’à son exil en 1851 : aucun poème, aucune pièce de théâtre, aucun roman. Il ne fera rien paraître pendant sept ans, et c’est plus tard l’action politique qui le reconduira à publier.  Léopoldine hantera toute sa vie, et la tristesse de sa mort insufflera à son père l’inspiration de plusieurs poèmes composant le recueil « Les Contemplations » qu’il publiera en 1856 et dont l’un de ses poèmes « Demain, dès l’aube… » est un hommage à sa fille. Tout comme il avait écrit beaucoup de vers pour elle alors qu’elle était vivante – au cours de ses voyages, presque annuels depuis 1834, Victor Hugo écrivait très souvent à sa fille aînée – il en écrit plus encore sur elle après sa perte. Il la chérissait comme un symbole de pureté. Pourtant, Hugo ne viendra sur la tombe de sa fille qu’en septembre 1846.

 
 
 
 

Texte
 
Filip Forgeau
(Librement inspiré de l'oeuvre de Victor Hugo et de la vie d'Adèle et Léopoldine Hugo)
Mise en scène Filip Forgeau
Avec
Soizic Gourvil
Laurianne Baudouin
et la voix de
Daniel Mesguich
Lumières
Michaël Vigier
Univers sonore & construction du décor
Lionel Haug
Production
Compagnie du Désordre









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