Espace Diamant

Théâtre : L'Affare di Carrughju Dirittu


Dans le cadre de la Semaine de la langue Corse


L’affare di Carrughju  Dirittu
D’après L’Affaire de la rue de Lourcine / Eugène Labiche
Traduction & Adaptation Guy Cimino et Noël Casale
Mise en scène Noël Casale Avec Les comédiens du Teatrinu
 
«Et cette immobilité de la vie ne ressemblait nullement à une paix»
Joseph Conrad, Au cœur des ténèbres
 
Dès mes premières lectures de L’Affaire de la rue de Lourcine, il y a une vingtaine d’années, j’ai pensé qu’il fallait la traduire en corse et la contextualiser dans Bastia.
Bastia, été 2001. Deux notables bastiais se réveillent un matin dans le même lit. Ils se reconnaissent à peine mais se souviennent vaguement qu’ils ont bu ensemble toute la nuit et sombré assez vite dans une sorte de trou noir. Ils ont les mains noires de khôl et ont perdu dans leur nuit d’ivresse un parapluie vert à tête de singe. La maîtresse de maison s’ennuie. On lui confie un journal pour la distraire. Un quotidien vieux de vingt ans car celui du jour est introuvable. Elle y lit qu’une « jeune marocaine qui transportait un petit sac de pierres de khôl a été assassinée dans la nuit rue du Chanoine Letteron, anciennement «Rue Droite – Carrughju Dirittu» (…) On suppose que les assassins étaient deux (…) que deux pièces à conviction ont été retrouvées sur place (…) dont un parapluie vert à tête de singe (…) et que les deux agresseurs étaient en état d’ivresse ».
C’est le délire. Les deux notables vont passer les heures suivantes à tenter de faire disparaître les traces de « leur crime ». Leur trou noir de la nuit aspire tout. On ne réfléchit plus, on s’insulte, on se jette à corps perdu dans des comportements de plus en plus aberrants… on projette d’éliminer d’éventuels témoins, on est en plein cauchemar. On a beau se laver et se laver les mains, elles ne seront plus jamais propres.
On finit par retomber sur ce vieux journal (daté du jour de la victoire du Sporting en finale de la Coupe de France 1981). Ouf, ouf, ouf… Les spectateurs de cette comédie auront probablement eu de quoi rire (on rit volontiers du dérèglement des autres) mais peut-être aussi de quoi méditer – oui mais à quoi ?
Vu le sujet, l’époque et le lieu, il faut vraiment vous faire un dessin ?
 
Noël Casale
 
Scénographie, costumes : Anne Lezervant
Lumière : Marie Vincent
 
Co-production
Théâtre du commun, Ajaccio, Teatrinu
Soutien : Collectivité Territoriale de Corse, Théâtre de Bastia.









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