Espace Diamant

Espace Diamant : Cinéma en novembre


De la magnifique Palme d'Or "LA vie d'Adèle" à Ymma, en passant par "Elle s'en va" avec Catherine Deneuve, une programmation riche de tous les styles !


« La vie d’Adèle » le vendredi 8 Novembre à 14h00 et à 20h30
et le Samedi 9 Novembre à 16h00.

Durée: 2h 55min,
Réalisé par: Abdellatif Kechiche Avec: Léa Seydoux, Adèle Exarchopoulos, Salim Kechiouche.
Genre: Drame. Nationalité: Française.
Synopsis : À 15 ans, Adèle ne se pose pas de question : une fille, ça sort avec des garçons.

Sa vie bascule le jour où elle rencontre Emma, une jeune femme aux cheveux
bleus, qui lui fait découvrir le désir et lui permettra de s’affirmer en tant que femme et
adulte. Face au regard des autres Adèle grandit, se cherche, se perd, se trouve...


 Les critiques presse : http://www.allocine.fr/film/fichefilm-203302/critiques/presse/


Partenariat avec la Cinémathèque de Corse
« Ymma » le Vendredi 22 Novembre à 14h00 et à 20h30.

En présence du réalisateur: Rachid el Ouali .
Genre: Drame. Nationalité: Marocaine.
Synopsis : «Ymma» parle d'un créateur en publicité âgé de 40 ans, qui a fait connaissance
avec une jeune Corse sur la Toile. Au fil du temps, il décide de partir la chercher dans son pays…

« La bataille de Solferino » le Vendredi 8 novembre à 18h15
et le Samedi 9 Novembre à 14h00.

Durée : (1h 34min).
Réalisé par: Justine Triet. Avec: Laetitia Dosch, Vincent Macaigne, Arthur Harari.
Genre: Drame. Nationalité: Française.
Synopsis : 6 mai 2012, Solferino. Laetitia, journaliste télé, couvre les présidentielles.
Mais débarque Vincent, l'ex, pour voir leurs filles. Gamines déchaînées, baby-sitter submergé,
amant vaguement incruste, avocat misanthrope, France coupée en deux : c’est
dimanche, tout s'emmêle, rien ne va plus !

« Tirez la langue mademoiselle », le Vendredi 22 Novembre à 16h00
et le Samedi 23 à 14h00 et 18h15.

Durée : 1h 42min.
Réalisé par: Axelle Ropert, Avec: Louise Bourgoin, Cédric Kahn, Laurent Stocker.
Genre: Comédie Dramatique. Nationalité: Française.
Synopsis : Boris et Dimitri Pizarnik sont médecins dans le quartier chinois à Paris. Ils
sont frères et c’est ensemble qu’ils pratiquent leur métier, consacrant tout leur temps à
leurs patients. Une nuit, ils sont amenés à soigner une petite fille diabétique que sa
mère, Judith, élève seule. Ils tombent tous deux amoureux de Judith. Bientôt, tout sera
bouleversé…



« La Danza de la réalidad », le Vendredi 22 Novembre à 18h15
et le Samedi 23 Novembre à 16h00.

Durée : 2h 10min.


Réalisé par: Alejandro Jodoroxsky, Avec: Brontis Jodorowsky, Pamela Flores, Jeremias
Herskovits.
Genre: Biopic. Nationalité: Chilienne.
Avertissement: des scènes, des propos ou des images peuvent heurter la sensibilité
des spectateurs.
Synopsis : « M'étant séparé de mon « moi » illusoire, j'ai cherché désespérément un
sentier et un sens pour la vie. » Cette phrase définit parfaitement le projet biographique
d'Alexandro Jodorowsky : « restituer l'incroyable aventure et quête que fut sa
vie ».

La Critique de Télérama

Il avait disparu. On avait oublié ses films (1) aux titres ésotériques — La Montagne sacrée, Santa Sangre — qui, dans les années 1970, se voulaient des provocations, et dont les accents surréalistes paraissaient encombrants, parfois... Et voilà qu'il revient, Alejandro Jodorowsky, devenu un vieux monsieur de 84 ans au beau visage de Don Quichotte apaisé, où se devinent pourtant, telles des rides, les traces de ses déraisons passées. Il revient avec un film déraisonnable, s'il en est, où il évoque son enfance. A moins qu'il ne recrée, comme l'indique le titre, une réalité qui danse au gré de ses souvenirs réels ou imaginaires...

Ce film étonnant, insolent, extravagant, c'est son Amarcord à lui. Fellini, d'ailleurs, tel un dieu bienveillant, plane sur cette fresque. Du début (le cirque) jusqu'à la fin qui ressemble, en plus fauchée, au dénouement de Huit et demi : un petit garçon slalome entre les photos géantes des personnages de sa vie, un peu comme Marcello Mastroianni entamait avec les siens, sur la musique de Nino Rota, une farandole restée célèbre.

D'autres influences surgissent. La mère, la seule à chanter son rôle, semble sortie, au choix, d'un opéra ou d'une de ces tragi-comédies cent pour cent chantées, comme les aimait Jacques Demy. Et c'est le Luis Buñuel de Terre sans pain ou deLos Olvidados que rappellent ici les miséreux, les gueux, les pestiférés, exilés à la périphérie des villes par des nantis qui les méprisent autant qu'ils les redoutent... Salauds de pauvres ! Capables, au lieu de mourir tranquillement dans leurs bidonvilles, d'agresser ceux-là mêmes qui viennent les aider. Le père du héros en l'occurrence. C'est qu'en bon communiste, il leur offre des lendemains qui chantent. Mais eux, c'est aujourd'hui qu'ils ont faim...

C'est à ce père, sûrement trop sévère, et à sa mère, peut-être trop douce, que Jodorowsky rend hommage. Elle, elle croit en l'infinie bonté divine, et couve son Alejandrito aux boucles blondes d'une tendresse goulue. Lui, athée (« Dieu n'existe pas. Tu meurs et tu pourris... »), voudrait l'élever comme Staline, son idole, dirige l'URSS : à la dure. Son fils ne sera pas une lopette, bordel ! La virilité, il n'y a que ça de vrai : il traîne donc son gamin chez le coiffeur, pour effacer sa blondeur, et chez le dentiste, en le sommant de refuser toute anesthésie. Le pompon : pour lui inculquer le sens de l'honneur, il le fait nommer mascotte de la compagnie locale de pompiers qu'il préside, en remplacement d'un chien décédé...

C'est la tragédie de ce tyranneau domestique, vaguement ridicule, que l'on va suivre. Son odyssée. Car ce petit homme qui vend de la lingerie pour dames dans une petite ville de province s'est mis en tête de débarrasser le Chili des années 1930 du tyran qui l'oppresse. Un homme protégé, intouchable... Or le père a découvert sa faille, son talon d'Achille : l'amour éperdu qu'il porte à Bucéphale, son cheval à la blancheur immaculée — comme bien des tyrans, celui-là préfère, de loin, les animaux aux humains. Il devient donc le palefrenier de Bucéphale, presque l'ami de son ennemi. Mais, ironie d'un destin toujours cocasse, le pistolet qui devait lui permettre d'accomplir un meurtre politique ne lui servira qu'à perpétrer un vrai crime d'amour...

Sur un rythme qui ne faiblit jamais, le cinéaste êle les styles et multiplie les personnages : silhouettes effrayan­tes, comme ce prêtre qui dépose une tarentule dans la main de celui qui lui demande l'aumône. Ou bouleversan­tes : le vieillard qui creuse sa tombe et s'y enterre sans prévenir son maître, « parce que les puissants ont trop de choses en tête pour se soucier d'un pauvre comme [lui] ». Ou la petite fem­me bossue qui connaît le bonheur avec le père, devenu paralysé et amnésique, mais guette avec effroi le moment où il recouvrera la mémoire...

L'émotion côtoie donc constamment le burlesque. On va d'un concours de chiens, organisé par une Eglise aux ordres des puissants, à d'ubuesques réunions clandestines où se côtoient, dans un joyeux désordre, des anarchistes pâles et faméliques et des travestis, outrageusement fardés, tremblant devant le massacre, par la police, de leurs frères gays... Le délire visuel du cinéaste, à la fois féroce et tendre, cette accumulation d'histoires apparemment sans lien, aboutit, en fait, à une double initiation : celle du père (« Heureux qui comme Ulysse a fait un beau voyage... »), qui finit par retrouver les siens, corps meurtri mais âme guérie. Et celle du jeune Alejandro à qui sa mère aura transmis deux dons précieux : savoir se fondre dans le noir pour ne plus en avoir peur et évoluer, invisible, parmi les ignominies du monde pour mieux en triompher.

Le film a, en lui, une telle force qu'il emporte sur son passage tous les pièges et tous les dangers. Comme Alejandro Jodorowsky ne ressemble à personne, il réinvente tout. Et surtout ce que le cinéma devrait préserver à toute force : l'audace. — Pierre Murat, Télérama.

 Les critiques :http://www.allocine.fr/film/fichefilm-220582/critiques/presse/











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