« Mon travail sur le paysage a commencé un jour de 1996. Ce jour là, j’ai choisi un lieu concrétisant mes meilleures sensations, au Niolu précisément.
Ce choix a été déterminé par la nature de l’endroit, entre aspérité, permanence et isolement. J’ai nommé ce lieu selon les chiffres des coordonnées sphériques de la surface de la terrestre « Lattitude 42°.19’.09.5. Nord Longitude 008°.58’.23.6. EST».
Ainsi ce lieu est isolé, défini et en même temps relié au reste du monde, comme partie de ce monde et comme lieu où le monde se rapporte tout entier.
J’ai défriché et commencé la fabrication d’un espace qui, dans la mémoire collective renvoie à l’aire de battage, l’aghja, lieu nourricier, respecté, et cercle symbolique. Cela a été une façon pour moi de faire le point. L’idée étant là, la difficulté résidait dans le choix des moyens plastiques propre à traduire un « ressenti » très complexe : volonté de traduire la beauté rude, la chèvre nourricière, l’homme, et d’autre part expérimenter quelque chose de plus enfoui de plus mystérieux, remontant aux terreurs ancestrales.
J’ai décidé que le dessin serait le fil conducteur de mon travail. Ici le dessin ne doit pas être considéré comme une pure imitation du réel, ou comme une incapacité à « interpréter » mais comme un moyen, par la lenteur du geste ; de pénétrer le paysage, d’y être, de s’immerger.
La main transformant le territoire en île graphique ». Cette île graphique va parfois se confronter dans de grands formats à des gestes picturaux au vide, qui tendront à la sublimer; parfois à la feuille d’or, à la fleur d’immortelle, à l’ocre du tuf, à une naïveté d’expression.
Je ne suis pas un paysagiste, je ne m’impose pas au paysage par une interprétation personnelle, je suis à son service. »
Jean Laurent ALBERTINI
Ce choix a été déterminé par la nature de l’endroit, entre aspérité, permanence et isolement. J’ai nommé ce lieu selon les chiffres des coordonnées sphériques de la surface de la terrestre « Lattitude 42°.19’.09.5. Nord Longitude 008°.58’.23.6. EST».
Ainsi ce lieu est isolé, défini et en même temps relié au reste du monde, comme partie de ce monde et comme lieu où le monde se rapporte tout entier.
J’ai défriché et commencé la fabrication d’un espace qui, dans la mémoire collective renvoie à l’aire de battage, l’aghja, lieu nourricier, respecté, et cercle symbolique. Cela a été une façon pour moi de faire le point. L’idée étant là, la difficulté résidait dans le choix des moyens plastiques propre à traduire un « ressenti » très complexe : volonté de traduire la beauté rude, la chèvre nourricière, l’homme, et d’autre part expérimenter quelque chose de plus enfoui de plus mystérieux, remontant aux terreurs ancestrales.
J’ai décidé que le dessin serait le fil conducteur de mon travail. Ici le dessin ne doit pas être considéré comme une pure imitation du réel, ou comme une incapacité à « interpréter » mais comme un moyen, par la lenteur du geste ; de pénétrer le paysage, d’y être, de s’immerger.
La main transformant le territoire en île graphique ». Cette île graphique va parfois se confronter dans de grands formats à des gestes picturaux au vide, qui tendront à la sublimer; parfois à la feuille d’or, à la fleur d’immortelle, à l’ocre du tuf, à une naïveté d’expression.
Je ne suis pas un paysagiste, je ne m’impose pas au paysage par une interprétation personnelle, je suis à son service. »
Jean Laurent ALBERTINI