Viva Frida est le journal d’une femme en lutte. Librement adapté de sa correspondance, c’est une autre Frida Kahlo que Claire Nebout nous donne à découvrir : tour à tour désespérée ou dévergondée, crédule ou narquoise, soumise ou dominatrice. En sept tableaux inspirés de ses autoportraits, comme autant d’étapes de ce chemin de croix plein de bruits et de couleurs, Viva Frida révèle une Frida Kahlo intime, en constant dialogue avec elle-même, affrontant ses doutes et ses espoirs, ses abandons et ses victoires.
J’ai toujours été fascinée par Frida Kahlo. Par l’artiste, bien sûr, mais par la femme également. Que ce soit son incroyable vitalité, son amour fou pour le célèbre muraliste Diego Rivera, son engagement politique, sa liberté de ton et de mœurs, son refus d’appartenir à un quelconque mouvement, l’esthétisme dont elle a enveloppé sa vie, sans oublier bien sûr ses autoportraits qui vous regardent dans les yeux : tout en elle vous saisit. Vous happe. Au fil de mes lectures sur son œuvre et son parcours, le désir de lui prêter corps et voix s’est imposé à moi.
Claire Nebout
Didier Goupil est parti de la correspondance de Frida Kahlo pour construire sept tableaux comme sept étapes d’un chemin entre douleur et abnégation, entre colère et amour.
Les confidences intimes de Frida révèlent par elles-mêmes l’intensité, l'absolutisme de son engagement dans toutes ses entreprises, que ce soit dans l'amour, la politique, la peinture, son désir d'avoir un enfant, son rapport à la douleur...
Comment représenter sur scène physiquement la permanente contrainte de ce corps supplicié ? Comment créer cette empathie de la douleur avec le public ?
Une mise à l'épreuve du corps de l'actrice pour générer l'acte théâtral et faire naître le dire du texte, tout comme la contrainte du corps de Frida Kahlo a été l'essence de son œuvre.
Il n’y a pas que la douleur physique qui traverse la vie de la peintre. Il y a son histoire d’amour passionnée, violente parfois, tendre, folle, avec Diego Riviera. Cette relation houleuse mais sincère irriguera le récit de la vie de Frida jusqu’à son dernier souffle.
Les correspondances de Frida Kahlo parlent de sa vie, et non de son œuvre, même si sa vie devient son œuvre. "C'est ma réalité que je peins", dit-elle. J’ai construit les scènes en utilisant le plateau de théâtre comme un tableau. Sa frontalité comme une peinture.
Karelle Prugnaud
Claire Nebout ne ménage pas sa peine, subissant dans sa chair les maux de la peintre. Un hommage sortant des sentiers battus, insolite et singulier, pour une icône originale, flamboyante !
L'Œil d'Olivier
Didier Goupil
D’après Frida Kahlo par Frida Kahlo : Lettres 1922-1954
Mise en scène Karelle Prugnaud
Avec : Claire Nebout, Rémy Lesperon, Gérald Groult
Création sonore et musicale : Rémy Lesperon
Création lumière et scénographie : Gérald Groult
Création vidéo : Tarik Noui
Costumes : Antonin Boyot-Gellibert
Éléments scénographiques : Godox / Godefroy Quintanilla
Régisseur général : Gérald Groult
Production Compagnie L’Envers du décor Coproduction Châteauvallon-Liberté - SN, SN de Dieppe, Scène conventionnée d’Ajaccio, AGHJA - FABRICA CULTURALE - Ajaccio avec le soutien de l’ADAMI et du 104-PARIS avec le concours du Ministère de la Culture DRAC Nouvelle-Aquitaine et de la Région Nouvelle-Aquitaine
Création à la Scène Nationale de Châteauvallon-Liberté le 22 février 2022