Camille et Paul au temps des cerises a été créé lors de mon parcours de fin d’études théâtrales au conservatoire d Ajaccio.Il s agit d un assemblage de textes , récits, citations, lettres et poèmes autour des figures de Camille Claudel et de son frère Paul Claudel.
« Page 338, Dominique Bona – Camille et Paul, La passion Claudel –Contrairement à ce que l’on a pu dire ou écrire, les ponts n’ont pas été coupés entre le frère et la sœur. Reste l’énigme : pourquoi n’a-t-il pas mis fin, lui qui avait acquis pouvoir et autorité, à son statut de recluse ? L’amour, de part et d’autre, survit aux séparations, aux absences et même à l’apparente étrangeté de leurs destinées. Les lettres de Camille, les visites de Paul en témoignent. Pas de rancunes chez Camille ; pas de véritable désertion chez Paul. Après le médecin et les infirmières de Montdevergues, il a été le principal témoin de son calvaire. Ni la distance, qui l’empêche le plus souvent de la rejoindre, ni ses charges de famille, ni son travail de poète et de diplomate ne lui ont fait oublier la sœur cloîtrée et malade. Sur ce qu’ils se sont dit, sur ce qu’ils ont pu échanger, rien n’a filtré. De Camille, on recueille ce message d’éternelle tendresse : « Mon petit Paul »… Elle prononcera encore ces mots sur son lit de mort, devant le médecin et les infirmières. « Mon petit Paul » : voilà ses dernières paroles. Pour lui, il l’a écrit : à l’égard de sa sœur, rien ne vaut le silence. Ce prolixe, débiteur de phrases au kilomètre, prosateur impertinent et poète abondant, lui a offert ce qui est chez lui le plus rare : une absence voulue et radicale de mots. Son mutisme, c’est sa meilleur preuve d’amour et de respect. »
« Le jour et la nuit de camille claudel par Brigitte Fabre Pellerin – page 189 – Admirons le génie de la sœur et du frère ; il reste la représentation vivante de leurs souffrances et de leurs joies. »
Camille Lindskog.