Exposition à la Citadelle : Alexandra Villani

 De la sueur sur le plastique

L'Exposition :
Comment envisager un biotope et la biocénose à laquelle il est associé ? En mesurer l’état sensible, en comprendre les enjeux ?  
Pour ce faire la violence semble être une donnée incontournable pour appréhender la richesse d’un territoire naturel et social et ce qu’il s’y joue.
La violence symbolique d’une part, celle construite, normée à travers différentes pratiques et intériorisée par un groupe social.
D’autre part la violence dite réelle, l’emploi d’une force inconsidérée et/ou illégitime que nous pouvons appliquer à la fois à l’activité humaine mais aussi au domaine naturel.
En opposition avec un ordre établi, l’utilisation de la force semble être un phénomène récurrent dans plusieurs représentations sociales étudiées.
Les attitudes transgressives mettant en jeu le corps de l’individu permettent alors de cerner la richesse de l’environnement dans lequel il prend place.

Univers artistique :
Je m’intéresse particulièrement à la notion de maquis* comme un territoire sensible à arpenter. Cet espace sensible mêle, à la fois, inconscient collectif et singularité construite . Le maquis peut être un paysage doté d’une présence terrestre réelle et extrêmement riche mais aussi d’une ramification mentale dans laquelle naissent les grandes Histoires ainsi que des mythologies personnelles. Il est surtout un territoire de luttes, de confrontations et un lieu de résistance face à des forces qui semblent s’opposer. De ces confrontations et résistances entre le naturel et le fabriqué, le collectif et le singulier, l’Histoire et la mythologie naît une attitude sensible et plastique riche qui peut prendre de multiples formes : graphiques, écrites ou bien encore sonores.  
(*LE MAQUIS CORSE, d’après les textes anciens et modernes. Laurence J. Lorenzi. Ed. L’Harmattan, 2002.)